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Morts de Rue et Personnes Isolées – Grenoble, Vivre dans la rue tue. Encore aujourd’hui, en France, à Grenoble et partout

Collectif Morts de Rue
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Créé en 2011, le collectif Morts de Rue a pour but de donner des obsèques dignes à toutes celles et ceux devant qui nous passons sans regarder, celles et ceux qui meurent dans la solitude et l’indifférence et organise des commémorations pour toutes les personnes sans domicile fixe. Ce collectif a aussi pour objet de faire le lien avec les vivants, les proches, les familles, les amis.

LA PROBLÉMATIQUE

Comment interpeller sur les conditions de vie des habitants de la rue qui mènent à des décès précoces ?

LA SOLUTION

« Le collectif est né suite à l’indignation de personnes de divers horizons face à une succession de décès, en 2010 et 2011, d’habitants de la rue »

LES BÉNÉFICES-CLIENTS

Agir avec les professionnels et services concernés

Présence

Organiser les funérailles

COMMENT ÇA MARCHE ?

Interpeller

Avec l’opération « Une fleur contre l’oubli » tous les 1er Novembre aux cimetières du Grand Sablon et du Petit Sablon de Grenoble.

Informer

Sur les conditions d’inhumation des personnes sans ressources financières, sur les procédures à suivre, les lois et les pratiques.

Informer des familles ou proches qui n’auraient pu être informées à temps, du déroulement et du lieu de la sépulture.

Rendre hommage

Par la participation aux obsèques des défunts seuls et/ou isolés.

Diffuser les annonces de décès

En tentant de relayer rapidement les décès que nous apprenons auprès d’un vaste réseau d’acteurs, dans les lieux liés à la précarité sur Grenoble, dans la rue.

Entretenir les carrés communs

Pour que les carrés communs des cimetières du Grand et du Petit Sablon soient des lieux dignes. En France, chaque commune doit avoir des carrés communs pour enterrer les morts de rue. Ces carrés sont souvent dans un état d’abandon, avec peu ou aucun entretien.

Extraits de textes lus

« Lorsque je lui demandais s’il souhaitait que je prévienne d’autres personnes qu’il était hospitalisé, si ça lui ferait plaisir, il me répondait presque invariablement non pas « non, merci », ou « Oui s’il vous plait », mais « Ce n’est pas la peine ». Et c’est à sa phrase « Ce n’est pas la peine », que je voudrais nous associer maintenant. Nous sommes ici, entourant le cercueil d’un homme que la plupart d’entre nous n’ont pas connu. Et pourtant, nous sommes ici parce que, justement, nous pensons « que c’est la peine » d’être venus, que P. LJ. Justifie pleinement notre présence, qu’il vaut pleinement notre dérangement, notre déplacement aujourd’hui.3

« Nous sommes infiniment tristes de cette mort. Son très jeune âge nous broie le cœur car c’est l’ensemble des possibles que toute vie suppose que nous mettons en terre avec lui. Il en aura été privé. Acceptons d’en être touchés personnellement, comme s’il s’agissait de la mort d’un tout proche, d’un membre de notre entourage, de notre famille. »

Funérailles organisées par le collectif Mort de Rue - photo 1
Funérailles organisées par le collectif Mort de Rue - photo 2
Funérailles organisées par le collectif Mort de Rue - photo 3

EN QUOI CETTE INITIATIVE CHANGE LE MONDE ?

Cette initiative ne changera pas le monde mais permet de ne pas oublier que Chacun, Chacune était une personne.

Membres du collectif

Quelles sont les principales actions pour l’organisation de la cérémonie ?

Fourniture de vêtements pour habiller dignement les défunts, information des élus et des services sociaux, insertion d’avis de décès dans la presse, présence à la chambre mortuaire et à la chambre funéraire, présence à la fermeture du cercueil, collecte des événements de la cérémonie (photo, textes, témoignages…) et conservation à destination d’une éventuelle famille ou de proches du défunt…

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Crédit photo Guillaume Poli